En ce qui concerne Google's Flood, ce n'est pas que cela ne marche pas mais la précision n'est pas très bonne. Il existe bien des corrélations entre les maladies physiques et les consultations via Google mais elles n'ont pas le caractère précis et prédictif qui est souhaité, ce qui est ennuyeux.
Par contre, il a été démontré durant cette période que le suivi automatisé en temps réel des déplacements par géolocalisation est extrêmement précis. C'est une donnée très précieuse, qui a des impacts économiques. Si les gens ne se déplacent plus, ils n'achètent plus. Ce suivi donne donc à l'avance des informations sur la vie économique et ce qu'il se passe pour les magasins. Le problème est que l'on ne sait pas aujourd'hui interpréter ces données et que l'accès à ces données dépend entièrement du bon vouloir de Google.
Sur les transports, nous n'avions pas les données de la RATP ni celles de la SNCF. L'un comme l'autre sait combien de trains circulent mais pas combien de voyageurs ils transportent. Nous ne connaissions donc pas les déplacements effectifs des Français pendant la crise et la seule source d'informations était Google. Ce n'était ni la SNCF, ni le synoptique du trafic autoroutier d'Ile-de-France (Sytadin), ni les organismes gouvernementaux. C'est un peu dommage.