Nous avons grand plaisir à recevoir pour une nouvelle audition l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). À la différence d'autres, cette audition n'est pas prévue par la loi mais elle relève d'une tradition, importante au vu des compétences de l'OPECST, des missions de l'Institut et de la sensibilité des sujets évoqués dans ce cadre. C'est pourquoi elle est organisée chaque année.
Nous accueillons aujourd'hui Marie-France Bellin, présidente du conseil d'administration de l'IRSN, Jean-Christophe Niel, directeur général, et Louis-Michel Guillaume, directeur général adjoint, qui vont nous présenter le rapport d'activité de l'IRSN pour l'année 2020, une année particulière du fait de la crise sanitaire. Celle-ci n'a pourtant pas empêché l'IRSN de répondre avec la même réactivité que d'habitude aux demandes du Parlement et nous vous en remercions. Nous vous avions en particulier sollicités en avril 2020, à l'initiative d'Émilie Cariou, sur les incendies intervenus dans la région de Tchernobyl.
Cette réactivité vous a permis d'assurer vos missions d'expertise, d'analyse et de continuer à nous tenir informés sur l'état de la recherche en matière de risques nucléaires et radiologiques, aussi bien sur les questions d'actualité que sur les questions de fond.
L'Institut a démontré sa capacité à adapter ses interventions au contexte de crise et à mener à bien dans les délais plusieurs dossiers lourds, comme le réexamen périodique des réacteurs de 900 mégawatts ou l'évaluation de la nouvelle organisation de la Forge du Creusot qui réalise des pièces de grande taille pour les réacteurs nucléaires. Il en va de même pour divers dossiers qui touchent à la défense nationale comme l'examen du rapport préliminaire de sûreté du futur sous-marin nucléaire lanceur d'engins de troisième génération ou l'examen de sûreté lié aux travaux programmés dans les différents centres de Pierrelatte. Tout cela a pu être mené à bien, malgré la complexité des dossiers.
Sur le volet recherche, la crise a évidemment limité l'accès aux installations expérimentales mais les activités de l'Institut se sont poursuivies sur des sujets touchant à la sûreté nucléaire – je pense à la mitigation des rejets dans l'environnement en cas d'accident nucléaire majeur –, à la santé ou à l'environnement, comme l'optimisation des traitements utilisant des rayonnements ionisants et l'évaluation du risque associé.
Vous avez aussi lancé quatre programmes de transformation dans les domaines du numérique, du management, des modes d'organisation et de collaboration ainsi que de la responsabilité sociale et environnementale.
C'est donc une année paradoxale, mais assurément riche, que vous allez nous présenter maintenant, en choisissant librement les sujets que vous souhaitez développer et sur lesquels nous pourrons échanger par la suite.