. ‑ Pourquoi écartons‑nous l'idée que l'entreposage de longue durée pourrait être une alternative au stockage géologique ? Au rythme actuel, nous devrons entreposer des combustibles et des déchets durant plus d'un siècle. L'entreposage de longue durée correspond à une durée typique d'un siècle. La réversibilité correspond à la même durée typique d'un siècle. Le stockage correspond à 100 000 ans. Ceci crée une difficulté. Nous aurions du mal à recommander un stockage dont la validité ne serait démontrée que pour une centaine d'années.
La réversibilité est évidemment importante. Nous sommes convaincus qu'il faudra entreposer des déchets pendant une durée relativement longue. Il est évidemment nécessaire de disposer de sites pour pratiquer l'entreposage durant des durées séculaires et de sites qui permettront de disposer définitivement des déchets. Les solutions ne sont donc pas incompatibles, mais nécessaires l'une à l'autre.
S'agissant des possibles changements de l'inventaire de référence, les textes précisent pour le moment que la demande d'autorisation de création de Cigéo doit être déposée pour pouvoir stocker les déchets d'un inventaire de référence lié aux déchets déjà produits et aux déchets à produire par le parc actuel, par l'EPR de Flamanville et par l'installation ITER. Il existe certes un inventaire de réserve, qui fait l'objet d'études moins complètes que l'inventaire de référence. Le projet Cigéo accueille simplement les déchets de l'inventaire de référence. Une remise en question soulèverait ainsi des difficultés complémentaires. Je ne peux cependant pas préjuger de l'évolution des textes dans quelques dizaines d'années.