Nous avons auditionné l'entreprise M2I qui a développé des hormones permettant d'éloigner les mâles des femelles de la pyrale du buis, donc de limiter leur reproduction, afin qu'à terme ces insectes nuisibles disparaissent. La possibilité de remplacer les pesticides par des insectes capables de manger les nuisibles a aussi été évoquée. Il existe donc deux types de solutions.
Des phéromones peuvent aussi être utilisés pour protéger la vigne des ravageurs : il suffit d'accrocher des hormones encapsulées aux attaches de la vigne au moment de la reproduction. Il est évidemment difficile de deviner à quel moment exact les nuisibles seront là. C'est ce qui oblige les vignerons, soit à s'inspirer de la nature afin d'identifier, cycle par cycle, le moment de l'arrivée des nuisibles, soit à fixer le produit en espérant qu'ils arriveront dans le temps pendant lequel il se diffuse. Les phéromones doivent donc être utilisées en continu pour protéger les plantes.
D'autres solutions sont employées dans le domaine de l'agriculture biologique. Certaines fermes utilisent des coccinelles qui mangent d'autres insectes. Mais la question fondamentale est l'échelle à laquelle on peut produire ces coccinelles. Pour fabriquer des phéromones en grande quantité, il est possible d'utiliser des bactéries. Cette méthode permet de renforcer l'aspect biomimétisme, M2I ne souhaitant pas forcément faire appel à une fabrication de synthèse, similaire à celle des pesticides. Au niveau européen, ce sont des solutions qui continuent à se développer. D'ailleurs l'entreprise M2I est basée un peu partout et elle a des collaborations avec d'autres entreprises.