En effet, il y a plusieurs approches. La première consiste à s'inspirer de quelque chose d'existant pour mettre au point des technologies ou des solutions allant dans le sens du développement durable, donc avec comme perspective de ne pas avoir d'impact sur la nature en retour.
La deuxième approche consiste tout simplement à mimer, en particulier dans le domaine du bâtiment. Par exemple, on peut s'inspirer des reflets des papillons, pour mettre au point des méthodes de coloration. Si cependant on construit un immeuble énergivore, on ne se place pas dans une démarche de durabilité. Pendant les auditions, nous avons remarqué que dans le domaine de l'architecture, la beauté du bâtiment prime souvent. Il est désormais nécessaire de prendre en compte une dimension supplémentaire : la réduction de la consommation d'énergie.
C'est pourquoi je recommande de mettre en place une charte éthique afin d'éviter les confusions. Le biomimétisme ne consiste pas simplement à imiter la nature, mais à aller dans le sens du développement durable. Une labélisation éthique devrait permettre de développer les projets qui vont dans le sens de la durabilité et qui sont vraiment biomimétiques. Par exemple, l'aviation s'est inscrite dans une démarche biomimétique en s'inspirant des oiseaux, mais il y a aujourd'hui la contrainte d'être plus vertueux envers la nature.