Atos est incontestablement l'un de ces acteurs, mais on voit ici toute l'ambiguïté d'une telle annonce. Certaines entreprises projettent de réaliser des systèmes qui, sans être basés sur la technologie quantique, simulent le fonctionnement d'un ordinateur quantique. D'autres évoquent des démonstrateurs mettant en jeu un certain nombre de qubits, qui ne sont opérationnels que pour certaines opérations spécifiques. Nombreux sont ceux qui cherchent à obtenir des effets d'annonce, dans un domaine comportant une bonne part de « hype » – pour employer un mot cher à nos amis anglo-saxons – et qui cherche à attirer les investissements.
Pour ce qui est des entreprises françaises, Atos est incontestablement en pointe sur le sujet, IBM France aussi, si l'on considère cette entreprise comme française ou seulement à moitié américaine. Les deux start-up représentées à l'audition, Quandela et Pasqal, présentes sur des segments assez différents, en pariant sur des technologies distinctes, ont fait très bonne impression. Thalès, également représenté, est visiblement très avancé sur les capteurs. Nous pourrions aussi parler d'Orange pour la communication. En Europe, Airbus est aussi en pointe sur ce volet. Il n'y a donc pas lieu de rougir de l'écosystème national, auquel il faudrait ajouter les groupes qui font de la veille sans s'impliquer directement sur le sujet.