La DGA finance déjà certains projets. Elle a identifié les technologies quantiques comme étant un sujet sensible, en particulier pour les capteurs, dans certaines usages. Ainsi, un détecteur de variation du champ gravitationnel, permettant de déceler un objet par sa simple présence plutôt que par son bruit, sa température ou sa signature radar, pourrait être l'arme ultime en matière de détection. C'est un exemple parmi d'autres d'objets de haute précision susceptibles d'avoir un impact stratégique crucial en matière de défense.
L'ordinateur quantique reste aujourd'hui un rêve et il n'est même pas certain que nous puissions le voir de notre vivant. Mais les développements industriels et les applications qui viennent des recherches réalisées sur l'ordinateur quantique sont déjà là, par effet de serendipité. Le simple fait qu'elles se situent au carrefour de l'informatique, de la cryptographie et des technologies quantiques apporte des retombées, même si l'on doit encore attendre avant d'avoir un ordinateur quantique opérationnel. J'ajoute que certaines grandes écoles, comme l'École normale supérieure de Paris-Saclay, ont intégré l'informatique quantique à leurs cursus. Ce domaine est donc appelé à s'installer dans le paysage de recherche français.