Je m'entretiens avec mon homologue près de quatre fois par an, dans le cadre de réunions formelles réunissant les chefs d'état-major. Au-delà, nos équipes respectives se rencontrent régulièrement. Par ailleurs, douze officiers français sont insérés dans la Royal Navy. Il n'y a pas une marine avec laquelle nous ayons des échanges aussi importants. Par ailleurs, dans la continuité des accords de Lancaster House, nous travaillons en ce moment à affiner la capacité opérationnelle du Combined Joint Expeditionary Force (CJEF). Nous avons d'ailleurs conduit l'exercice amphibie Catamaran, que j'ai mentionné tout à l'heure, il y a un mois, au large de la Bretagne. L'objectif est de bâtir d'ici la fin de l'année 2019 une structure de commandement et de contrôle inter-armées franco-britannique opérationnelle.
En ce qui me concerne, je dirais que les échanges que nous réalisons dans le cadre d'exercices et des escortes que nous organisons – du Charles-de-Gaulle par des frégates britanniques ou du Queen Elizabeth par des frégates françaises – deviendront la norme dans les années à venir. Il existe donc tout un panel d'échanges entre nos deux marines, et un tel niveau d'interopérabilité est vraiment nouveau.