J'ai effectivement eu vent de cette rumeur dans la presse britannique, concernant les capacités amphibies, mais également les ressources humaines, notamment au sein des Royal Marines. Comme vous le savez, la France est organisée de manière légèrement différente que l'armée britannique dans la mesure où les principales forces de débarquement françaises dépendent de l'armée de terre.
Toutefois, à chaque fois que j'entends parler de reculs pour la marine britannique, c'est un sujet d'inquiétude pour la marine française dans la mesure où, comme je l'ai dit, nos marines sont quasiment jumelles. D'ailleurs, lorsque la marine britannique a décidé de se passer d'avions de patrouille maritime – les Nimrod – certains se sont dit que nous pourrions peut-être faire de même ! La suite a montré qu'il s'agissait pourtant d'outils indispensables pour protéger nos sous-marins.
S'agissant de la France, la loi de programmation militaire a confirmé l'importance de la capacité amphibie, tant pour mener des opérations de combat comme au large de la Libye, où des hélicoptères armés ont décollé depuis les ponts de nos bâtiments de projection et de commandement (BPC) que des opérations à but humanitaire, comme aux Antilles après le passage de l'ouragan Irma. Cette capacité répond donc à un large éventail de missions, des opérations coercitives à la formation, soit dans le cadre d'un programme de coopération, soit au profit de nos jeunes officiers qui passent plusieurs mois sur ces bâtiments.