J'ai été très intéressée par votre réflexion courageuse. Il est difficile de se positionner sur un sujet qui défraie ainsi l'actualité.
Je voudrais revenir sur le sujet de la commercialisation des gamètes que vous avez évoqué et qui constitue à mon sens un vrai risque. Il est souvent fait référence aux campagnes de mobilisation des donneurs qui se font à l'étranger pour rejeter l'idée d'un risque de pénurie de gamètes. Or on s'aperçoit qu'en Angleterre et au Danemark l'augmentation du flux des ressources est liée souvent à des achats de gamètes effectués auprès de banques privées. Je pense qu'il s'agit là d'un sujet important.
Par ailleurs, je souhaiterais revenir également sur la question de la discrimination. Dans le cadre du projet de loi bioéthique, il est question d'accorder un droit, que l'on ne nomme cependant pas ainsi puisqu'on parle uniquement de « désir d'enfant » (la limite entre le désir et le droit étant souvent difficile à percevoir), aux femmes seules et aux couples de femmes. Or ce droit est impossible pour les hommes, tant que l'interdiction de la GPA perdure. En matière d'équité, ne nous heurtons-nous pas ici à une difficulté ?