Il s'agit là d'un sujet extrêmement complexe qui tombe totalement en dehors des lois. Cependant, la politique de la famille contribue au bonheur de l'enfant en luttant contre la pauvreté. Le bonheur de l'enfant doit donc être recherché après sa naissance. Mais les conditions de sa naissance ne sont pas forcément pour rien dans ce bonheur.
La question du bonheur ne me semble toutefois pas cruciale au sens où je m'intéresse au statut de l'enfant et au droit de la personne en général. Le droit de l'enfant est aussi le droit de la personne humaine en général. Or le statut de cette personne humaine et l'importance de la traiter comme une personne et non comme un bien m'apparaissent comme des questions fondamentales pour la civilisation. À titre de comparaison, si nous nous étions demandé si les esclaves étaient heureux ou malheureux, ou s'ils étaient plus ou moins psychologiquement perturbés ou malades, etc., nous n'aurions jamais aboli l'esclavage. Je souligne à ce propos que l'esclavage est défini comme l'exercice d'un droit de propriété sur une personne. C'est donc totalement à juste titre qu'il a été dit que la GPA était une forme particulière de mise en servitude de la femme.
Je souhaite enfin vous communiquer une information importante qui va dans le sens de mes inquiétudes. Arrivent régulièrement en France des agences de mères porteuses qui viennent recruter des clients. Or rien n'est fait contre cela. Je vous invite sur ce point à visiter le site internet de BioTexCom qui annonce une conférence à Paris le 21 septembre 2019 et précise qu'il sera offert 1 % de réduction aux participants à cette conférence. Je pense que nous devrions être attentifs à ce genre de phénomène si nous souhaitons éviter que cette pratique se généralise.