Pour commencer, il y a le grand chamboulement que je préconise : lier la politique familiale et les droits à la retraite. Nous pouvons également mener des actions plus ciblées, comme celle dont nous venons de parler à propos de l'accueil des naissances en entreprise. Par ailleurs, parmi les propositions qui ne nécessiteraient pas un budget faramineux, je pense au dépistage des problèmes familiaux dans la petite enfance – peut‑être connaissez‑vous les ouvrages du docteur Berger sur ce sujet. Ces problèmes nous coûtent cher : le budget de l'aide sociale à l'enfance (ASE) s'élève à 8 milliards d'euros chaque année, et les adolescents ont de graves séquelles. Dépister précocement les enfants qui ne sont pas éduqués correctement suppose de l'argent, mais aussi une mobilisation du personnel des crèches et des écoles. Or, à lire les travaux des psychiatres, il semble que cette détection soit très mal faite. Sans investir des milliards, cela pourrait rapporter gros – excusez‑moi de faire l'économiste. Il vaut toujours mieux avoir des enfants heureux que des enfants qui vont semer la zizanie pendant toute leur vie…