Je voudrais revenir sur l'exemple de la loi relative à l'asile et à l'immigration. Ce sont des sujets que nous aurions tous intérêt à regarder d'une façon globale. Si on la regarde sous le prisme de la seule commission des lois, on tient certes un peu compte de l'extérieur, mais au fond cela reste tout de même très franco-français. Or c'est un défi mondial, et si l'on n'a pas ce prisme-là, ce regard-là, il y a quelque chose qui manque. Cela ne veut pas forcément dire qu'on doive bouleverser le projet de loi, je me suis d'ailleurs saisie de très peu d'articles, mais cela veut dire qu'on peut apporter ou proposer, avec humilité, une vision pour de futures actions du Gouvernement, au-delà du texte lui-même. Et ça, c'est extrêmement important car, parfois, notre réflexion manque de perspectives.
J'ajouterai, à l'intention du président de la commission des affaires économiques, que nous serons peut-être saisis un jour de la ratification de l'accord commercial avec le Canada, le CETA, en commission des affaires étrangères, puisque c'est de notre compétence. Eh bien, je ne verrais qu'avantage à ce que la commission des affaires économiques émette un avis sur la dimension économique des relations entre le Canada et l'Union européenne, entre l'Union européenne et le Canada. Ce sera par nature un avis intéressant et éclairant, et plus nous avons de débats de fond sur de grands sujets, plus la représentation nationale est éclairée, et mieux c'est pour tout le monde, en particulier pour les opinions publiques qui suivent notre activité.