Chapeau, monsieur Karam ! Je tiens à vous exprimer publiquement mon admiration pour le combat acharné que vous menez depuis des années, contre tous les racismes : anti-Noirs, anti-Asiatiques, anti-juifs, mais aussi le racisme anti-Blancs, dont on parle si peu. Je ne veux pas apparaître trop flagorneur ou dithyrambique, mais il faudrait d'autres hommes comme vous et comme Patrice Quarteron, ancien champion du monde de boxe thaïlandaise qui fait, lui aussi, un travail remarquable
S'agissant d'antisémitisme, et de son vieux visage, l'antisionisme, je suis obligé de le dire publiquement, il est grave que des leaders politiques de première envergure et d'un talent incroyable, comme en particulier M. Mélenchon, parlent de l'influence du grand rabbin d'Angleterre après les élections au Royaume-Uni, ou celle d'Israël ou du CRIF. C'est très grave et c'est, pour moi, de l'antisémitisme, de la part d'un surdoué de la politique. Il y a quelques jours, il a rappelé les vieux poncifs du peuple déicide dans une interview, alors que le concile Vatican II et le pape Benoît XVI ont tourné cette page. C'est une faute grave.
Nous portons tous une part de responsabilité. J'ai été effaré d'entendre que Kémi Séba, qui est raciste et racialiste, a réuni 2 000 personnes aux Antilles. Cela souligne l'importance de nos travaux. Il n'y a pas de bons ou de mauvais racismes, nous devons lutter contre tous les racismes, d'où qu'ils viennent, parce que nous sommes tous des humanistes, ce qui n'empêche pas les désaccords.
J'étais vice-président du CRIF lorsque vous avez monté les antennes du CRIF aux Antilles et en Guyane. C'est en partageant ainsi que nous arriverons à faire tomber les barrières. Je veux terminer en évoquant le meurtre terrible de George Floyd. Nous avons tous eu envie de pleurer en voyant les images de sa mort.