La question des programmes est aussi en cause. Regardez le retard avec lequel on a abordé la question de l'esclavage, et aujourd'hui, allez consulter les programmes sur la question du colonialisme. En 2004 – ce n'est donc pas si vieux – l'Assemblée nationale votait le caractère positif de la colonisation, certes nuitamment, et un peu au débotté. Je ne sais pas si vous vous souvenez des réactions que cela a suscitées, y compris de la part du Président de la République, Jacques Chirac, qui s'était empressé d'utiliser un passe-droit constitutionnel pour faire annuler la délibération de l'Assemblée nationale. On en reste médusé. Comment voulez-vous que des populations entières, qui sont issues de cette histoire, et non d'un village gaulois, ne considèrent pas que leur histoire est moins bien traitée que celle du voisin ?