Parmi nos outils, nous disposons de la cellule stop‑discri mise en place dans la gendarmerie en 2014. Ce dispositif s'avère relativement efficace puisqu'il permet à chaque militaire de la gendarmerie qui se sent victime de propos, d'attitudes ou de comportements racistes – d'autres thèmes peuvent également être abordés par cette cellule – de contacter directement les services de l'inspection générale. Celle-ci recueille donc la parole de la personne qui se sent victime de propos racistes ou de sexisme.
Le statut militaire étant très hiérarchisé, une situation qui part du bas peut arriver parfois un peu trop édulcorée en haut de la pyramide. Cette cellule stop-discri a été réfléchie de manière à court-circuiter toute cette chaîne de hiérarchie afin que la personne qui se sent victime de propos racistes dans sa brigade, son escadron ou son service, puisse avoir directement un officier de l'inspection générale pour recueillir sa parole. S'ensuit un certain nombre d'échanges qui peut déboucher sur la mise en place d'une enquête administrative dès lors que les éléments remontés sont fondés. Ce dispositif offre ainsi à chacun une écoute attentive pour faire éventuellement cesser les discriminations dont il serait victime.