Je commencerai par une présentation succincte des métiers de la DINUM pour mieux situer son rôle et sa complémentarité avec d'autres services de l'État, notamment avec l'agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI).
La DINUM est placée sous l'autorité de Mme Amélie de Montchalin, ministre de la transformation et de la fonction publique. Elle conseille le Gouvernement en matière de stratégie du numérique, ainsi que les administrations pour ce qui relève de sa mise en œuvre. Si chaque ministère est autonome et dispose de sa propre stratégie en la matière, elle cherche essentiellement à mutualiser les actions et à développer une stratégie commune.
Elle assure également un rôle d'opérateur en matière de réseaux de télécommunications. La DINUM a notamment conçu et gère le réseau interministériel de l'État (RIE), couvrant 14 000 points de présence en France – essentiellement des sites administratifs – et leur permettant de bénéficier de services communs et d'une protection commune.
La DINUM se charge par ailleurs de la promotion des nouveaux usages, se démarquant en cela des autorités responsables de la sécurité. Elle est en quête d'un compromis permanent entre la satisfaction des utilisateurs – citoyens et agents publics –, l'innovation, le progrès et la sécurité. C'est notamment le cas pour le métier de la donnée, puisqu'elle doit à la fois protéger les données et faciliter leur utilisation et leur partage pour opérer de nouveaux services et garantir la transparence de l'action publique.
Son dernier métier, en lien avec le plan de relance, est celui de fonds d'investissement interne. En effet, la DINUM gère un fonds d'accélération de la transformation numérique qui soutient tous les ministères désireux de rattraper leur retard ou de prendre un temps d'avance sur leurs projets numériques.
Ces métiers sont encadrés par le décret n° 2019-1088 du 25 octobre 2019, qui définit le système d'information de l'État, les missions de la DINUM, mais aussi ce que devraient être les missions de chacune des directions du numérique des différents ministères.
La cybersécurité constitue quant à elle une composante essentielle de la politique du numérique, dont le chef de file reste l'ANSSI, avec laquelle nous collaborons étroitement pour définir et mettre en œuvre des objectifs communs et en contrôler l'application. À titre d'exemple, notre direction est en charge d'auditer tous les grands projets informatiques d'un coût supérieur à 9 millions d'euros pour s'assurer qu'ils demeurent sous contrôle et produisent les résultats escomptés dans les budgets et délais impartis, l'ANSSI s'assurant pour sa part que ces projets soient conformes et engagés dans le respect des enjeux de cybersécurité.