Intervention de Nadi Bou Hanna

Réunion du mercredi 22 septembre 2021 à 15h00
Mission d'information sur la résilience nationale

Nadi Bou Hanna, directeur interministériel du numérique (DINUM) :

Le stock auquel vous faites référence a été considérablement étendu durant les dix-huit derniers mois. Avant la crise sanitaire, l'État ne disposait que d'un stock de 100 000 ordinateurs portables dotés d'une capacité d'accès à distance au système. En juillet 2021, nous dépassions les 350 000 agents entièrement équipés pour travailler à distance. Les nouvelles formes de travail hybrides combinant présentiel et télétravail ont été ainsi rendues possibles par un effort de rattrapage conséquent, par la relève du niveau de stock et par le développement de nouvelles pratiques professionnelles.

S'agissant du RIE, deux volets sont à distinguer. Le premier concerne la capillarité du réseau et la possibilité d'atteindre des sites physiques. En la matière, le RIE couvre 14 000 sites administratifs en métropole et dans les territoires ultramarins, qui ont ainsi la possibilité d'accéder à différentes ressources – bases de données, sites d'information, logiciels – dans le cadre d'une bulle de confiance sécurisée et supervisée 24 heures sur 24. Bien entendu, ce réseau ne fonctionne pas en autarcie et a vocation à interagir avec le monde extérieur – entreprises, citoyens, partenaires tiers. À l'ancienne conception de la défense périmétrique s'est substitué un système reposant sur de nombreux échanges avec le monde de l'Internet, qui se sont évidemment intensifiés avec la généralisation du télétravail. Il s'agit donc d'un univers beaucoup plus composite que par le passé, ce qui permet de renforcer le niveau de résilience de l'État. En effet, en concentrant et en maîtrisant les points de sortie et les points d'échange, en y consacrant de l'expertise et des moyens techniques, nous pouvons améliorer le niveau de sécurité d'ensemble. Nos équipes assurent ainsi une gestion permanente du risque pour faciliter les échanges avec les tiers tout en contrôlant les flux.

Vous évoquiez le sujet de la dépendance aux opérateurs. Or le paradigme a également évolué dans ce domaine. Historiquement, nous avions tendance à confier nos réseaux à un opérateur de confiance. Aujourd'hui, pour diversifier le niveau de risque et en diluer la gravité, nos réseaux s'appuient sur des opérateurs multiples, tandis que nous avons parallèlement réinternalisé, au sein de l'État, la capacité d'animation de ces acteurs. S'il est vrai que nous sollicitons davantage de sous-traitants, nous réinternalisons également certaines fonctions critiques – architecture, reconfiguration du réseau en cas de crise, etc.

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