Quelle serait l'opportunité de dupliquer l'approche RIE au périmètre national ou européen, étant entendu que tout devient désormais sensible, au-delà de la seule communication de l'État ? Nous sommes tous confrontés à des risques de cybersécurité, qu'il s'agisse des centres de décision, des centres militaires, des entreprises, des citoyens. En tout état de cause, même si l'idée paraît aujourd'hui saugrenue, j'ai la conviction que l'extension de l'approche RIE s'installera naturellement.
De la même manière, que penseriez-vous de l'extension du logiciel de messagerie instantanée Tchap à tous les citoyens, sachant qu'ils utilisent aujourd'hui WhatsApp, Telegram ou Zoom et sont écoutés par nos amis américains, russes ou chinois, avec un pillage systématique de nos données ? Vous faisiez précédemment référence au Shadow IT, mais nous savons justement que certains services importants de l'État s'organisent sur WhatsApp ou sur Telegram, y compris au sein d'administrations sensibles. Pourrions-nous donc envisager une extension de Tchap à l'ensemble du périmètre national ? La puissance publique dispose de leviers importants pour développer et promouvoir un WhatsApp français, ne serait-ce que par le biais du service national universel (SNU). Au-delà de la communication personnelle, nous pourrions tout aussi bien imaginer des cas d'usage d'interface avec les pouvoirs publics qui renforceraient l'attractivité de cette application, tout en garantissant l'absence de surveillance généralisée par l'État.
In fine, combien d'utilisateurs dénombrez-vous actuellement sur le service Tchap et combien cela coûte-t-il ? D'après ces chiffres, quel serait le montant d'un investissement visant à l'élargir au périmètre national ?