Intervention de Patrick Soulé

Réunion du mercredi 29 septembre 2021 à 14h30
Mission d'information sur la résilience nationale

Patrick Soulé, adjoint au directeur général de la prévention des risques au ministère de la transition écologique :

Je pense que ce rattachement se justifie pleinement pour deux raisons. Quand j'ai commencé ma carrière, le ministère de l'écologie était un peu la cinquième roue du carrosse. Un certain nombre de politiques y ont progressivement été rattachées : la politique industrielle par exemple, ou la politique de santé liée à l'environnement, puisqu'une vision d'ensemble est nécessaire. On sait désormais que l'essentiel des maladies humaines sont des zoonoses, et la fin programmée des pollinisateurs représente un vrai danger pour la population mondiale, qui rend nécessaires des mesures de réduction de l'usage des pesticides et des néonicotinoïdes. La surface actuelle du ministère de la transition écologique lui permet de porter ces politiques aux conséquences lourdes, et son poids actuel comme numéro trois du Gouvernement lui assure, dans une logique interministérielle, de perdre moins souvent les arbitrages.

Vous demandez, en un sens, s'il ne faudrait pas rattacher la gestion des risques au Premier ministre plutôt que de la maintenir au niveau interministériel. La vision de la DGPR et celle de mes collègues de la direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature (DGALN) sont complémentaires de celle du ministère de l'intérieur. Nous travaillons aussi très régulièrement avec la DGSCGC et avec le directeur général de la santé. Il n'y a pas de hiatus dans cette politique, et les arbitrages difficiles remontent à Matignon. Chacun prend conscience de l'importance et de la dimension transversale du changement climatique et de l'évolution des comportements.

Certaines politiques sectorielles ont un impact considérable sur la transition écologique, comme l'agriculture. Il reste des ministères techniques qui ont leur légitimité et qui doivent intégrer la transition écologique dans leurs comportements. Par exemple, le développement d'une filière de la noisette en Garonne ne fonctionnera qu'en parallèle d'une politique de l'eau compréhensible, partagée et qui préserve la biodiversité.

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