Je vais répondre tout d'abord à M. Thomas Gassilloud. Nous savons par exemple que la « vallée de la chimie », dans le Rhône, est une zone fragile et que les conséquences seraient lourdes en cas d'accident. Nous avons néanmoins tiré des leçons d'AZF. Les PPRT reposent sur trois actions complémentaires : la délocalisation en délaissement, c'est-à-dire le départ ; les travaux réalisés par les industriels pour réduire le risque, et la capacité de financer des travaux à travers des subventions apportées par la DGPR et à laquelle l'association Amaris participe beaucoup. Les préfets de régions s'emploient actuellement de manière déterminée à faire prendre conscience du risque aux populations, pour qu'elles investissent dans leurs logements. Si nous décidons de conserver une industrie, il faut alors tout mettre en œuvre pour prévenir le risque, ce qui n'est pas toujours possible. Si le dernier événement connu a été plus important que ce qu'envisageait le PPRI, il faut le remettre en cause et l'adapter en intégrant les conséquences de l'aggravation du phénomène d'inondation sur les unités Seveso ou les centrales nucléaires.
Monsieur Lambert, je laisse la parole à M. Lionel Berthet pour répondre sur les argiles et les PPRI. Un de vos collègues a présenté une proposition de loi sur le retrait-gonflement des argiles et nous y travaillons aussi. Des milliards d'euros de dégâts sont aujourd'hui très mal indemnisés. Il faut une réponse publique à la hauteur de l'enjeu.