La question de l'antériorité de l'installation industrielle et du financement des installations se pose régulièrement. Il faut avant tout un dialogue entre les acteurs, ce que nous essayons de développer avec les commissions, et qui fonctionne plus ou moins bien selon l'implication des collectivités et associations locales. Les préfets peuvent jouer un rôle important dans la construction de ce dialogue et dans la mise en place de préconisations réglementaires, comme à Rouen, ou à Salsigne dans l'Aude autour de l'ancienne mine.
Vous avez voté, en 2020, un dispositif augmentant le soutien des aides à l'investissement pour le durcissement de l'habitat par rapport au risque industriel. Le reste à charge peut être financé à travers un système de banque du réseau social, les SOLIHA. Il y a des améliorations possibles pour accroître encore la prise en charge, mais un travail de vivre ensemble doit aussi être mené.
Le dispositif de gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI) nous aidera peut-être dans ce sens. Des structures de dialogue existent, mais doivent être renforcées. Après les grandes crues de la Loire au XIXe siècle, il avait été envisagé de casser les digues autour du fleuve pour lui permettre de s'épandre et éviter ainsi d'inonder Tours ou Orléans. L'État, qui imposait alors un dialogue plus directif, n'y était pourtant pas parvenu à l'époque.