J'ai le sentiment que la donnée est peu valorisée dans les entreprises et que, parfois, le fait de se tourner vers un concurrent étranger peut se faire uniquement en raison de son attractivité. D'après la doctrine des industries naissantes, formalisée dans l'économie, celles-ci sont des industries – je cite Wikipédia – « qui ne sont pas capables à l'origine de faire face à leur concurrence étrangère, du fait de leur manque d'expérience et de savoir-faire, mais qui le seraient à long terme, une fois ce savoir-faire acquis ». Politiquement, je serais presque prêt à assumer l'affirmation selon laquelle, au sein de la DGSI, il faudrait dégrader quelque peu le degré de sécurité des prochaines années afin de concentrer nos efforts dans le développement de notre propre système, qui nous protégera durablement, sur un horizon à plus long terme. Le juge de paix restant tout de même les montants investis dans la recherche et le développement.
Par ailleurs, le réseau radio du futur (RRF) a pour objectif de créer dans les prochaines années un système de communication sécurisé, résilient et pleinement interopérable. Les réseaux radio de la gendarmerie ont montré leur résilience par rapport aux réseaux télécom. Mais les doutes restent un peu les mêmes. Quelle est votre appréciation personnelle du RRF de nos forces de sécurité ?
Pour terminer, pourriez-vous nous parler du cloud de confiance ?