Je partage votre point de vue : il y a de nombreux points communs entre les mondes soignants civil et militaire. La question de la fidélisation, notamment, est aussi importante pour les personnels soignants des hôpitaux militaires que pour ceux des hôpitaux civils.
Vous faites preuve d'un peu trop d'humilité, me semble-t-il, si l'on considère l'ensemble des actions du SSA pendant la crise sanitaire. Vous avez été très présents dans les centres de vaccination. Ayant eu la chance de renforcer celui de Toulon en tant que réserviste, je peux témoigner que nous avons vacciné un très grand nombre de personnes, notamment le samedi et le dimanche.
Il est des domaines dans lesquels le SSA sait mieux faire que le civil. Je pense notamment à la subsidiarité des responsabilités : à chaque échelon, le SSA dispose de gens qui savent organiser les soins, qualité que l'on trouve plus rarement dans le secteur civil. Je pense même que la crainte de perdre cette forte autonomie dans l'organisation des soins fait partie des raisons pour lesquelles ils ne quittent pas le service de santé des armées.
Mes questions portent sur le médicament.
Nous avons eu le sentiment que le SSA était parfois en avance de phase par rapport aux services de santé civile, par exemple pour l'approvisionnement en Hypnovel. Vos stocks tampons sont-ils plus élevés ? Avez-vous utilisé d'autres méthodes de sédation que l'Hypnovel ?
Est-il arrivé que les pharmaciens du SSA fabriquent des médicaments ? Avez-vous cette compétence ?