Je connais un peu mieux la gendarmerie nationale que la police nationale. Je suis élu dans une circonscription intégralement située en zone de gendarmerie, où j'ai été maire avant d'être député. Les sujets que vous avez évoqués – planification, création d'un état-major, RETEX – démontrent qu'il existe une fertilisation croisée entre les deux forces. J'espère que les gendarmes en apprennent autant de vous.
Concernant l'anticipation, quels sont les scénarios les plus durs sur lesquels vous travaillez ? Existait-il dans la police nationale, avant 2015, une anticipation des attentats de l'ampleur de ceux du Bataclan ? D'un point de vue méthodologique, comment anticipez-vous hors cadre ? Les armées ont une Red Team défense, qui rassemble des gens qui ne sont pas dans le système et réfléchissent de façon ouverte au pire. Cet exercice d'anticipation et de prospective existe-t-il au sein de la police nationale ?