Le travail de planification est mené de deux façons, à froid et à chaud.
Dans le domaine de la planification à froid, nous avons une marge de progression. Culturellement, la police nationale a développé une agilité du quotidien pour répondre à des situations crisogènes qui ne font pas forcément crise pour nous. En matière de planification et d'organisation pour répondre aux crises, nous travaillons sur la déclinaison des plans gouvernementaux préparés par le SGDSN. Nous travaillons notamment à une nette montée en gamme s'agissant de la continuité d'activité, en tirant les leçons de la crise du covid-19.
S'agissant de l'anticipation à chaud, un travail est en cours au niveau interministériel pour définir une méthodologie d'anticipation. L'anticipation est directement associée à la temporalité des événements d'une crise. La difficulté est d'avoir conscience de la situation, qui est évolutive. À peine a-t-on compris ce qui se passe qu'elle a changé. L'enjeu est de définir, dans ce cadre, des objectifs précis et de les assigner à des organisations complexes et lourdes qui doivent interagir et travailler ensemble. Tel est l'objet du travail mené par le SGDSN, auquel la police nationale prend part aux côtés des ministères et des autres directions générales concernées par les situations de crise.