À l'origine, la direction de France Télévisions proposait 80 % de suppression d'équivalents temps plein sur des formats du type Complément d'enquête ou Envoyé spécial. Depuis, certes, il y a eu un recul, mais les journalistes ont du mal à comprendre pourquoi, alors que, grosso modo, on demande à France Télévisions une économie de 2 % des effectifs, on reste sur 15 % à 25 % de suppression dans ces formats d'investigation, sachant pertinemment que ces mesures concerneront les CDD, ce qui pose évidemment un problème de politique sociale d'entreprise.
D'après les rumeurs – mais vous allez nous répondre – , Soir 3, extrêmement important pour la qualité de l'information, est également menacé. Tout cela contraste avec les rapports de la Cour des comptes, qui nous expliquent qu'il y a dans le groupe 149 rédacteurs en chef et rédacteurs en chef adjoints.
Monsieur le Premier ministre, quelle place accordez-vous au journalisme d'investigation ? Qu'entendait le Président de la République quand il parlait de « honte de la République » à propos de l'audiovisuel public ? Enfin, que ferez-vous, si, ce soir, Mme Ernotte est désavouée ?