Vous avez indiqué deux axes de solution : soit plus de jours d'engagement, soit davantage de réservistes. Il me semble que la solution se situe entre les deux. Il est essentiel de disposer d'une masse de réservistes disponible en mesure de faire face à des missions communes – les missions communes de l'armée de terre (MICAT) – pendant un temps long. Je préférerais disposer de 200 000 réservistes engagés pour trente jours que de 100 000 réservistes engagés sur soixante jours car peut-être, un jour, aurais-je besoin de 200 000 d'un coup
Concernant la RO2, les réserves sont intégrées armée par armée, vous n'en êtes donc pas responsable, mais je parlais tout à l'heure d'un exercice de sincérisation et je pense qu'il serait à tout le moins nécessaire de consolider les disponibilités exactes, armées par armée, de cette RO2. Je me permets donc de vous poser à nouveau la question du chiffre. Je l'évalue à 20 ou 25 %, soit très en deçà des 90 000 personnes censées être disponibles. Une étude est nécessaire pour savoir quels sont les besoins pour former une RO2 plus opérationnelle, en prévoyant par exemple une présence minimale de trois jours par an de chaque personne en RO2, ne serait-ce que pour lui faire passer la visite médicale, vérifier son aptitude au tir et rencontrer les autres membres de sa compagnie.
Dans le statut militaire, il existe, me semble-t-il, une obligation de disponibilité de cinq ans. Cette dernière existe-t-elle également pour la RO2 de la police nationale ?