Cela dépend du contrat opérationnel. Est-ce que l'on souhaite avoir des réservistes peu nombreux mais très bien formés, ou est-ce qu'au contraire, on fixe des exigences opérationnelles moins importantes pour avoir de la masse.
Lorsque la crise survient, nous sommes prêts ou non. Un ennemi ou un risque majeur – incident cyber, problème énergétique majeur, crise sociale… – ne nous laissera pas de temps supplémentaire pour nous retourner, à la fois en termes d'équipement – pour construire certains missiles, il faut dix-huit mois – et en termes de formation. Il faut également tenir compte du phénomène de sidération, et donc, se préoccuper des capacités immédiatement disponibles.
Nous mesurons l'apport des réserves et les améliorations qui sont en cours, même si le chemin est encore long. Vous nous avez parlé des trois phases de mobilisation. Quel est le cadre juridique qui permet l'engagement des réserves selon ces trois phases ? Si un événement majeur intervenait demain, quel cadre, institutionnel, juridique ou réglementaire permettrait la mobilisation de réservistes ? Par ailleurs, le budget alloué aux réserves est défini par les lois de finances votées annuellement. Si nous mobilisions largement, nous rencontrerions des difficultés.