Dans le cadre de cette mission d'information, nous nous intéressons aux situations les plus graves, c'est-à-dire à des chocs touchant une partie importante du territoire, voire des chocs systémiques ayant un fort impact et s'inscrivant potentiellement dans la durée, ou à des conjonctions de crises. On pourrait par exemple imaginer une crise sanitaire comme celle que nous vivons actuellement couplée à un incident cyber ou à un acte de terrorisme. Ces crises pourraient être de nature à remettre en cause le fonctionnement normal de la nation.
J'ignore si le travail d'un sapeur-pompier volontaire est comparable à celui d'un professionnel, mais en admettant qu'un pompier volontaire consacre 10 % de son temps à cette activité, je crois que nous préférons tous avoir affaire à 200 000 personnes qui travaillent 10 % de leur temps qu'à seulement 20 000 pompiers qui travailleraient à temps plein. En effet, ces 200 000 sapeurs-pompiers volontaires permettent une bonne couverture du territoire et, en cas de crise, ils représentent une importante ressource. En complément, les pompiers professionnels sont probablement dotés d'une expertise beaucoup plus pointue dans certains domaines, notamment sur les risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC), sur lesquels nous ne sommes pas en mesure de former l'ensemble des pompiers volontaires.
De quelle manière avez-vous vécu, ou vivez-vous encore la crise sanitaire, tant au niveau national que départemental, en tant que directeur de SDIS ? Avez-vous observé des moments où vous vous sentiez proches du point de rupture ou en difficulté d'intervention ?