Oui. Il s'agit de trouver un équilibre. Un fonctionnement comme celui de la réserve opérationnelle, qui mobilise les volontaires une semaine par an, ne nous conviendrait pas. En effet, nos sapeurs-pompiers volontaires sont d'astreinte en moyenne une semaine sur trois et peuvent occasionnellement arriver en retard au travail, ce qui nécessite une certaine souplesse. La question s'est posée récemment dans le débat sur le projet de loi Matras au Parlement et nous croyons tous à l'intérêt que peut représenter pour l'employeur une compensation financière via une exonération de charges sociales patronales. Cela nous paraît plus utile que de chercher à imposer les choses. Les grandes entreprises commencent à valoriser l'action des sapeurs-pompiers volontaires en leur sein, ce qui nous a récemment conduits à signer une convention avec de grands groupes. En effet, les sapeurs-pompiers volontaires sont des personnes investies, qui portent des valeurs et qui sont habituées aux consignes de sécurité, ce qui peut représenter un atout. Mais dans une petite entreprise, le volontariat constitue plutôt un sujet d'inquiétude. Contraindre l'employeur serait donc certainement contre-productif par rapport au modèle d'engagement de nos pompiers volontaires aujourd'hui ; cela risquerait de nuire à leur embauche.