Dans l'Ain, nous sommes également dotés de Smartemis mais nous fonctionnons aussi encore un peu avec des bipeurs, qui ne transitent pas par les opérateurs téléphoniques mais par les ondes hertziennes. La récente panne chez Orange nous a compliqué la tâche, même si certains systèmes de bipeurs ont pu fonctionner. Lors de la tempête de 1999, je travaillais dans les Vosges. Nous sommes parvenus à faire fonctionner nos bipeurs et nos sirènes, grâce à la mise en route de groupes électrogènes placés à des points stratégiques. De nos jours, à l'ère du numérique, nous sommes plus inquiets. En effet, lorsqu'on constate qu'une simple programmation défectueuse de transformation des numéros entraîne une panne générale des numéros d'urgence, cela donne à réfléchir. Le réseau radio du futur (RRF), qui implique l'abandon de l'utilisation de la radio au profit du téléphone exclusivement, même s'il ouvre la voie à des fonctionnalités formidables en temps normal, nous inquiète fortement. À mon sens, les systèmes rustiques restent les plus fiables. Par ailleurs, à l'ère du numérique, il devient difficile de savoir où passent nos informations, entre quelles mains, et cela me semble constituer un problème de résilience.