Intervention de Thomas Gassilloud

Réunion du vendredi 19 novembre 2021 à 10h00
Mission d'information sur la résilience nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président et rapporteur :

N'était-il pas admis autrefois qu'en situation extrême, il incombait à la défense nationale de prendre le contrôle, puisque celle-ci disposait de moyens de masse en termes de forces de réserve ? Depuis la fin de la Guerre froide et les « dividendes de la paix », les effectifs ont considérablement diminué. Le ministère des armées, qui a remplacé celui de la défense nationale, essaie certes de se réimpliquer davantage sur le territoire national, mais il le fait avec les moyens limités qui sont les siens. À titre d'exemple, le service de santé des armées représente moins de 1 % de la capacité sanitaire nationale. Personnellement, je plaide en faveur d'un exercice de « sincérisation », afin que chacun se rende compte que, face à une crise majeure, il serait irréaliste de compter sur les seules forces armées pour apporter une réponse globale. Ayant été rapporteur du budget de l'armée de terre, je sais que sa force opérationnelle terrestre – 77 000 hommes – peut aujourd'hui être contenue dans le stade de France, ce qui représente une masse de réserve assez peu nombreuse. Finalement, l'évolution historique de la gestion des crises ne consiste-t-elle pas à passer d'une responsabilité nationale assurée par les armées à un système reposant sur une interministérialité bien plus marquée, auquel les armées contribueraient évidemment en lien avec les autres services ? Ressentez-vous une évolution historique en ce sens ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.