Nous pensons qu'il faut mettre en place un continuum de formation : à l'école élémentaire – par exemple, quels comportements adopter en cas d'inondation, d'incendie ou de séisme –, au collège avec les gestes qui sauvent, avec le service national universel (SNU), au moment de l'examen du permis de conduire, de l'accès au logement, jusqu'à, peut-être une journée nationale de la prévention des risques. Cela nécessite bien sûr des moyens financiers. Au SDIS de l'Ain, la formation aux premiers secours des collégiens représente un coût annuel de 300 000 euros. Chacun s'occupe en partie seulement de la gestion des risques, et donc de la prévention : le ministère de l'environnement, le ministère du logement, le ministère de l'intérieur ou encore le ministère de l'éducation nationale. Or, il faudrait replacer cette responsabilité à l'échelle nationale car elle doit être pensée globalement.
Si l'on prend l'exemple des établissements recevant du public (ERP), on n'y déplore aujourd'hui que très peu de morts : moins d'une centaine. En revanche, les décès liés aux incendies qui se déclarent dans des habitations sont beaucoup plus nombreux : près de 1 000. De simples règles de prévention suffiraient pourtant à améliorer nettement la situation. On peut également citer l'obligation d'installation de détecteurs de fumée dont les Français ont mis du temps à se convaincre.