Intervention de Agnès Firmin Le Bodo

Réunion du mercredi 27 mai 2020 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

Je suis heureuse de prendre la parole au nom du groupe Agir ensemble. La situation de celles et ceux que l'on appelle pudiquement des agents de propreté, quand il s'agit en réalité de femmes de ménage, est non pas un simple dossier à traiter mais un enjeu de dignité. On parle de femmes mal payées, peu considérées, majoritairement peu qualifiées, qui travaillent dans l'ombre, sans se plaindre – à tel point qu'elles sont souvent invisibles –, à temps partiel, pour des salaires en dessous du SMIC.

Sans mauvais procès, il faut rendre justice au groupe La France insoumise d'aborder ce sujet. Ces journées d'initiative parlementaire ont l'intérêt de pouvoir présenter des questions sur lesquelles il est nécessaire que nous avancions, collectivement. Depuis trop longtemps, la société détourne le regard des travailleurs invisibles – femmes de ménage, employés des supermarchés, des services d'aide à domicile, éboueurs, notamment. Il est plus qu'urgent de se mettre à l'ouvrage.

Il ne serait pas juste de dire que le Gouvernement n'a rien fait pour les personnes aux revenus modestes. La revalorisation de la prime d'activité, pour ne citer qu'elle, s'applique aux femmes de ménage comme à l'ensemble des travailleurs précaires.

La situation particulière de ces personnes, qui est due notamment à l'augmentation du recours à la sous-traitance, appelle en effet une réponse adaptée. Si nous partageons l'intention qui est la vôtre, nous considérons toutefois que l'amélioration des conditions salariales, de travail et de formation des femmes de ménage doit d'abord faire l'objet d'un dialogue entre partenaires sociaux au niveau de la branche, particulièrement pour ce qui concerne la sous-traitance. Nous soutiendrons donc la proposition de notre collègue Charlotte Lecocq.

Il nous paraît cependant essentiel, si les négociations n'aboutissent pas dans la direction escomptée, de revenir à la charge avec des dispositions législatives, qui pourraient prendre la forme d'un travail et d'une proposition de loi transpartisans. Oui, monsieur Ruffin, c'est maintenant qu'il faut agir, mais pas de cette manière.

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