Je sais pour qui je suis là. Aujourd'hui, devant le comité social et économique d'Onet, Géraldine ne sait pas si elle obtiendra la prime covid-19 donnée aux personnes qui ont travaillé à l'hôpital d'Amiens. Une de ces femmes qui ont nettoyé les chambres s'est retrouvée en réanimation car elle a été contaminée. Géraldine, elle, se lève à 5 heures du matin, prend deux bus pour rejoindre l'université, fait de même au retour, et ainsi de suite. Alors, je veux bien me détendre, mais je sais pour qui je suis là. C'est une injustice criante. Je ne veux pas qu'elle soit euphémisée, ni repoussée à plus tard.
Je porte la voix de ces gens-là. Ce scandale social ne doit plus durer.