« Vous votez contre votre propre texte », avez-vous dit : mais il ne faut pas se moquer de moi ! Que venez-vous de faire ? De vider mon texte de sa substance !
Il prévoyait deux mesures essentielles : la survalorisation des heures tôt le matin et tard le soir, et des conditions de salaires identiques à celles des salariés des entreprises sous‑traitantes. Or vous les avez virées l'une et l'autre ! En plus, vous avez changé le titre ! Il n'est plus question d'encadrement, de sous-traitance et de maltraitance. Et ce serait encore mon texte ? Vous avez tout éliminé ! Tel des Ponce Pilate, vous renvoyez tout à la négociation collective entre syndicats et patrons alors qu'elle n'avance pas ! Et je devrais selon vous défendre ce zéro absolu dans l'hémicycle comme s'il s'agissait de mon texte ? (M. François Ruffin martèle la table du poing à plusieurs reprises). Je parle avec colère parce que les gens continueront à se lever à 4 heures du matin pour venir travailler ici et être payés 10 euros de l'heure pour trois heures de travail ! Et vous laissez faire cela avec vos beaux mots, vos belles intentions et vos incantations !
Puis, elle examine la proposition de loi de M. Jean-Luc Mélenchon visant à créer un pôle public du médicament (n° 2814) (Mme Caroline Fiat, rapporteure).