Je suis étonnée que nous cherchions encore à glisser sous le tapis ce sujet récurrent depuis des années. Durant la crise sanitaire, les agriculteurs n'ont jamais failli, ils se sont montrés à la hauteur des besoins. C'est parce que les agriculteurs, depuis la fin de la guerre, ont assuré ce qu'on appelle la sécurité alimentaire que la France est devenue un pays riche et développé. Or ces retraités qui ont travaillé depuis les années 1950 vivent aujourd'hui en dessous du seuil de pauvreté. Le Président de la République a dit pendant la crise que nous y ferions face « quoi qu'il en coûte » : la survie de notre agriculture fait peut‑être partie de ce « quoi qu'il en coûte », et 400 millions d'euros c'est peu. Quant au patrimoine, je rappelle qu'il y a 3,3 millions de résidences secondaires en France, contre 500 000 agriculteurs.