Intervention de la

Réunion du mercredi 9 septembre 2020 à 15h05
Commission des affaires sociales

la, rapporteure :

Je souhaite réexpliquer ce qu'est le journal de bord. Vous parlez de contrôles, de contrainte, de suspicion : je m'inscris en faux contre cette lecture ! Ce n'était pas l'intention du législateur, et ce n'est pas ainsi qu'il est appliqué dans les deux régions d'expérimentation, Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté. Selon une enquête menée par Pôle emploi auprès de 850 demandeurs d'emploi du département de l'Indre, qui a démarré l'expérimentation en novembre 2019, 80 % des demandeurs d'emploi interrogés considèrent le nouveau journal comme « très facile » ou « facile » d'utilisation, et 75 % des demandeurs d'emploi perçoivent totalement l'utilité de cet outil. Quant à la lutte contre la fracture numérique, elle est réelle : 3 200 volontaires engagés au titre du service civique accompagnent les demandeurs d'emploi dans leurs démarches, lesquelles peuvent parfaitement être réalisées en agence, et pas uniquement par ordinateur.

Le démarrage de l'expérimentation a été retardé faute de publication du décret d'application dans un délai rapide : six départements ne sont entrés dans la procédure qu'en février 2020. Puis la covid-19 est passée par là... Au vu du taux de satisfaction et de l'investissement des agences Pôle emploi, il faut absolument continuer l'expérimentation. Comme nous ne sommes pas sûrs de trouver un autre créneau avant la fin de la législature, nous proposons de l'étendre au-delà de l'actuelle législature, afin que le prochain gouvernement ait le temps de prendre une décision. Ainsi, les investissements réalisés dans ce domaine ne seront pas perdus. Pour toutes ces raisons, je suis défavorable à ces amendements de suppression.

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