Intervention de Thibault Bazin

Réunion du mardi 13 octobre 2020 à 21h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

La mise en place de cette branche se fait à marche forcée, mais on ne sait pas vraiment où l'on va. Je m'inquiète pour les assurés.

Il ressort des auditions des associations – Association des paralysés de France, Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux, l'Union nationale des associations familiales – qu'elles sont plutôt défavorables à votre projet de reloger l'AEEH dans la branche autonomie. Elles s'inquiètent de ce qu'il puisse y avoir des perdants dans cette réforme.

On ne peut pas mettre sur le même plan l'adulte seul en perte d'autonomie et l'enfant en situation de handicap. Je crains que vous n'adoptiez une approche individualiste de l'autonomie, niant les aspects de solidarité familiale à prendre en compte lorsque, par exemple, l'un des parents réduit son activité professionnelle ou que des charges s'ajoutent à celles ordinaires du foyer.

Ce n'est pas au moment où nous complétons notre pacte social pour faire face au vieillissement de la population et à la progression de la perte d'autonomie qu'il faut risquer de faire perdre le bénéfice des avancées de notre politique familiale en matière de handicap des enfants. J'entends la volonté de simplification, mais elle me semble comporter un risque qu'il faut mesurer avec précision. La sagesse commanderait de supprimer les alinéas en cause et de retravailler le dispositif dans l'attente de la loi « Grand âge et autonomie » – n'oublions pas le petit âge et l'autonomie familiale !

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