On nous a déjà fait le coup ! Les deux dernières années, on nous a demandé de faire confiance au Gouvernement, celui-ci allait créer un comité... Or les comités, comme les groupes d'études, servent parfois à enterrer les problèmes.
L'enjeu est considérable, il faut que la représentation nationale s'en saisisse : nous courons le risque majeur d'avoir un service public dégradé et inégal sur le territoire. Vous dites que nos amendements coûtent à peu près 60 millions. Cela tombe bien : les pertes des entreprises de répartition pharmaceutique s'élèvent à 65 millions. Votons ces amendements pour obliger le Gouvernement à réagir en séance et à nous indiquer le moyen qu'il préfère pour parvenir au résultat.
Non, le comité n'a pas pris de retard. La crise ne doit pas servir de prétexte pour ne rien faire ou pour reporter les décisions ; d'ailleurs, vous l'invoquez tantôt pour reporter tantôt pour accélérer les choses – certaines ne se seraient même jamais faites s'il y avait eu un véritable débat. En l'occurrence, le comité a travaillé : trois propositions sont sur la table. Il n'y a plus qu'à décider. Y a-t-il une volonté de la majorité de traiter le problème ?
Je ne sais pas où vous habitez, monsieur le rapporteur général, mais le risque que j'évoquais existe non pas tant dans les métropoles que dans les territoires éloignés, les territoires en souffrance. Si vous aimez vraiment les territoires, il faut créer les conditions pour que les répartiteurs puissent continuer à exercer partout leurs missions.