Que M. Dharréville appuie son argumentation sur un rapport issu du Printemps de l'évaluation me conforte dans l'idée que cet exercice est utile à l'éclairage de nos débats budgétaires de l'automne.
Sur le fond, néanmoins je ne partage pas le diagnostic. Ces exonérations ont bel et bien des effets positifs.
D'abord, sur le gain de pouvoir d'achat : pour un salarié au niveau du SMIC, effectuer quatre heures supplémentaires par semaine, en passant de 35 à 39 heures, s'accompagne d'un gain net de plus de 300 euros par an.
Ensuite, sur le public visé : ce gain bénéficie en priorité aux ouvriers et aux employés qui recourent trois fois plus aux heures supplémentaires que les cadres et les professions supérieures, d'après les données de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES). Ce gain bénéficie aussi davantage aux salariés des très petites entreprises et des petites et moyennes entreprises, qui représentent plus de la moitié des heures supplémentaires. Votre amendement rétablit, à l'inverse, 1,8 milliard d'euros sur les travailleurs.
Avis défavorable.