Monsieur le rapporteur général, je vous remercie d'avoir pris le temps de faire cet état des lieux. On sait que ces métiers souffrent d'un déficit d'attractivité. Le problème, c'est ce que vous êtes en train de faire, à l'issue d'un « Ségur » qui s'est avéré plutôt de l'hôpital que de la santé. Cela avait d'ailleurs déjà été le cas avec la prime dite « covid », qui n'a bénéficié qu'à certains professionnels, quand d'autres ont été oubliés – même si cet oubli a été, dans certains cas, rattrapé. Le fait de ne pas traiter la question de l'attractivité du secteur dans son ensemble fait courir le risque, à terme, d'une concurrence entre la santé et le médico-social, d'une part, entre le médico-social et le social, d'autre part, ainsi qu'entre les établissements publics et les établissements privés à but non lucratif. Des personnes qui exercent le même métier percevront plus de 200 euros de plus ou de moins suivant qu'elles exercent dans un établissement concerné ou non par les mesures prises à la suite du Ségur de la santé. Celles-ci n'ont pas renforcé l'attractivité du secteur ; ce que l'on observe aujourd'hui, c'est la fuite de professionnels d'un secteur vers un autre dans une sorte de course à l'échalote, qui nous semble préjudiciable, d'autant qu'on ne sait quand elle s'arrêtera. Tout cela est très déstabilisant ; il est urgent de ne pas attendre.
Nous ne remettons pas en cause les mesures du « Ségur », mais nous appelons simplement votre attention sur le fait que certains ont été oubliés et qu'il faut adopter une approche globale et cohérente, de sorte qu'il n'y ait pas de concurrence entre les secteurs. On a besoin de tout le monde !