Vous présentez les maisons de naissance sous un jour très favorable mais la pérennisation du dispositif ainsi que son élargissement progressif ne sont pas suffisamment encadrés pour nous assurer qu'elles ne finiront pas par masquer des fermetures de maternités dans des territoires où les ARS ou les centres hospitaliers régionaux universitaires exercent une forte pression pour aller dans ce sens.
Je l'ai moi-même constaté : il a fallu que j'intervienne avec le président du conseil de surveillance et le maire de la commune pour que la maternité ne soit pas fermée pendant le confinement, ce qui aurait encore davantage éloigné les futures mamans du lieu où elles pourraient accoucher ! On ne peut pas ignorer les pressions locales qui s'exercent pour que certaines maternités soient fermées. L'expérimentation ne peut être élargie si, en parallèle, l'engagement n'est pas pris de maintenir les maternités dans des territoires en souffrance où les maires doivent rester attentifs au problème de la distance entre le domicile d'une femme enceinte et la maternité.
Un second sujet de réflexion est celui de la liberté de choix, que l'on doit faire respecter dans tous les domaines, de manière cohérente, et dont nous reparlerons sans doute tout à l'heure, sans oublier la question du congé de paternité.