Je tiens avant tout à féliciter les dix-huit experts qui ont mené cette étude et rédigé cet excellent rapport relatif au moment de la vie « où tout commence ».
Quel sort réservez-vous à certaines mesures préconisées dans ce rapport, notamment le remboursement de soins prodigués par des orthophonistes, des psychomotriciennes, des psychologues, etc., à des enfants qui souffrent de troubles du développement psychique ; soins qui ne sont actuellement pas pris en charge ?
Que pensez-vous du forfait hospitalier de dix jours qui permettrait aux mères présentant des troubles psychiatriques de bénéficier d'un accompagnement et d'une prise en charge à la sortie de la maternité, dans le cadre de l'accueil de leur enfant ?
Par ailleurs, le rapport soumet la très belle proposition de « maison des 1 000 jours », lieu de culture, d'information, de dialogue entre parents, mais également de formation entre professionnels et de permanences de PMI. Je pense qu'un tel dispositif serait très novateur. Envisagez-vous de le mettre en œuvre ?
Ce rapport évoque également les violences éducatives ordinaires. L'an dernier, nous avons voté une loi qui bannit ces violences éducatives ordinaires, mais force est de constater que la communication ne passe pas. Lors d'un groupe d'études, M. Lazimi nous a expliqué que les personnes qui ont vécu des violences éducatives ordinaires manquent souvent de confiance en elles, développent des tendances suicidaires, reconduisent les violences et sont souvent inaptes au bonheur. Dès lors, je pense qu'il est nécessaire d'agir plus efficacement dans cette lutte contre les violences ordinaires.
J'adhère totalement aux décisions de renforcer les moyens des maternités, de développer des unités mère-enfant, de mettre en place des équipes mobiles, d'accompagner les adultes handicapés dans leur projet de parentalité. En revanche, je crains que nos territoires ruraux ne bénéficient pas de ces progrès. Quels sont vos engagements sur ce point pour les territoires ruraux qui comptabilisent moins de deux mille accouchements par an ?
Enfin, je constate que le budget 304 prévoit d'attribuer 5 millions d'euros au projet 1 000 jours. Comment les mesures financières que vous annoncez seront-elles traduites dans le PLFSS ?