Intervention de Philippe Vigier

Réunion du mercredi 28 octobre 2020 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

C'est une belle initiative que cette commission soit saisie de la question du logement. Comment ne pas l'aborder à propos des parcours de vie, tout en sachant que nous parlons plutôt de l'emploi dans cette commission ? Ce rapport en appellera d'autres, et c'est un bon point de départ pour pointer, comme vous l'avez fait, ainsi que nos collègues, certains obstacles que l'on connaît et face auxquels on se sent par moments impuissants.

Comme l'a dit Mme de Vaucouleurs, entre 900 000 et 1 million de personnes vivent dans un logement indigne. Quels sont les moyens d'un maire face aux marchands de sommeil, à l'habitat indigne ? Après avoir enclenché les dispositifs juridiques existants, il faut compter deux ans ou deux ans et demi pour arriver au bout de la procédure. J'en parle d'expérience.

S'agissant des FJT, le problème essentiel est effectivement la mobilisation des financements. Beaucoup sont assez désuets. Nous devons apporter une réponse, car ces logements représentent, pour les jeunes qui y sont logés, leur démarrage dans la vie. Pour connaître quelques-uns de ces foyers, je sais que les marges de progression sont très importantes.

Le regroupement des offices HLM inscrit dans la loi « ELAN » montre ses limites. Les moyens sont concentrés dans les grandes villes, ce qui a pour conséquence de rendre plus difficile, dans les zones les plus rurales, la réalisation des opérations.

En ce qui concerne la rénovation de l'habitat en direction des aînés, le périmètre des opérations programmées d'amélioration de l'habitat, pilotées par l'Agence nationale de l'habitat (ANAH), évolue au fil des opérations : si une opération dure six ans, la réglementation aura changé en moyenne trois fois pendant sa réalisation. Comment, dans ces conditions, voulez-vous stabiliser les programmes et les investissements sur le long terme ?

Ces questions sont autant de sujets qu'il faudra approfondir. S'il y a eu une inflexion en matière budgétaire et une réponse sur l'habitat d'urgence, ces autres points appellent, me semble-t-il, davantage de précisions.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.