En matière d'information, nous utilisons principalement les réseaux sociaux, car c'est le vecteur le plus efficace. Pour ce qui est des armées, nous sommes en train de créer, comme on l'a fait pour les militaires du rang des trois armées, un portail unique de recrutement où toutes les informations nécessaires seront disponibles. Ce portail s'ouvrira bientôt aux officiers et aux sous-officiers des directions et services du ministère des Armées. Mais, comme je l'ai dit dans mon propos introductif, nous ne rencontrons pas de difficultés majeures de recrutement ; nous sommes même presque victimes de notre succès, car nous avons davantage de candidats que de postes. C'est, du reste, un défi que nous devons relever, car il faut éviter de créer des frustrations. En tout état de cause, j'ai le sentiment que l'information passe de mieux en mieux.
Quant aux cadets de la défense, je confirme qu'ils forment un très bon vivier de personnes motivées. Faut-il financer ce dispositif par les crédits actuellement alloués à la Journée Défense et Citoyenneté ? Le sort de cette dernière dépendra probablement des conclusions de la réflexion en cours sur le service national universel. Sur le plan budgétaire, je ne peux pas me prononcer. En revanche, je puis vous dire que, lorsque nous avons créé le dispositif des cadets à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, nous avons été assez rapidement confrontés à cette problématique budgétaire, que nous avons résolue en faisant en sorte de rendre le dispositif éligible à la taxe d'apprentissage grâce au caractère qualifiant de notre formation. Nous avons pu ainsi stabiliser notre budget et former, chaque année, de 200 à 300 « cadets ».
Par ailleurs, nous entretenons des relations très étroites avec la gendarmerie ; mon adjoint est lui-même colonel de gendarmerie. Le secrétariat général de la garde nationale est composé de membres de toutes les armées, de personnels de la gendarmerie et de policiers. Les gendarmes s'inscrivent dans la même dynamique que nous, sachant que leurs réservistes restent intégrés à l'active, comme c'est le cas pour les armées. Il est vrai qu'ils ont créé récemment un commandement des réserves dans le but de renforcer la gouvernance du volet gendarmerie de la garde nationale.
S'agissant du budget 2018 des armées, les 153 millions d'euros provisionnés permettront de financer les 40 000 réservistes à l'horizon de la fin 2018 avec un taux d'activité de 36,5 jours par réserviste et par an, ce qui représente environ 4 000 hommes par jour déployés ou employés par les armées. Sur ce point, je n'ai donc pas d'inquiétudes.