Mon général, je souhaite appeler votre attention sur les correspondants réserve entreprise défense (CRED). Véritable interface entre la société civile et les forces armées, ils ont pour mission de promouvoir l'esprit de défense et d'informer l'employeur sur le fonctionnement de la réserve militaire. La part de la société civile est en augmentation constante au sein des armées et de la gendarmerie. La création de la garde nationale suite aux tragiques événements de 2015 a permis de susciter, dans le coeur des citoyens, le besoin de servir. La part des réservistes opérationnels de premier niveau – RO1 – a ainsi augmenté de 0,5 % depuis un an, et 67 % d'entre eux sont issus de la société civile.
Toutefois, paradoxalement, certaines zones géographiques sont de véritables déserts militaires. Selon le rapport d'évaluation de la réserve militaire de 2016, vingt-quatre départements comptent moins de cinquante réservistes des armées. Or, bien que nous soyons sortis de l'état d'urgence, il est de notre responsabilité de doter la France d'un maillage territorial important et homogène. La réserve militaire permet à la société civile et à ceux qui la composent de veiller à la sécurité de toutes les populations. Attaché au monde de l'entreprise, dont je suis issu, je suis soucieux d'une plus grande implication des civils dans la défense du territoire et de valeurs de la République.
Qu'en est-il des CRED ? Selon le même rapport, la région militaire Nord, qui compte peu de réservistes, est celle qui compte le moins de CRED, la région Ouest en comptant près d'une cinquantaine. L'objectif annoncé pour 2018 est de procéder au recrutement de 25 CRED supplémentaires pour atteindre un total de 100 pour l'ensemble de la France. Quels sont, Mon général, les moyens mis en oeuvre par le ministère des armées pour atteindre cet objectif qui permettra d'augmenter les effectifs de la garde nationale et d'amplifier ceux de la réserve militaire ?