Le groupe Mouvement Démocrate (MODem) et Démocrates apparentés soutiendra bien sûr sans réserve la proposition de loi. Dans des moments comme celui que nous vivons, de belles pages de l'histoire de l'Assemblée nationale s'écrivent : des textes comme celui-là abolissent les barrières politiques parce qu'ils sont frappés au coin du bon sens, sont empreints d'humanisme et prennent en considération les familles affectées.
Je me rappelle l'époque, il y a un peu plus de trente ans, où j'exerçais à l'hôpital Necker-Enfants malades. Je peux vous assurer que, par ce texte, vous envoyez un message fort. À la communauté médicale, d'abord, à qui il est toujours plus difficile d'assurer la prise en charge des patients sans le soutien des familles. Ensuite, naturellement, aux familles elles‑mêmes : leur présence et leur soutien font partie de l'arsenal thérapeutique, ainsi laissé incomplet par les lacunes du dispositif actuel, de sorte que l'extension de la limite de durée qui nous est proposée représente une avancée extraordinairement importante. Mais aussi aux aidants, que Paul Christophe et Nathalie Elimas défendent depuis longtemps, des hommes et femmes généreux, qui arrêtent tout lorsque leur entourage est en difficulté pour leur donner leur présence, leur chaleur, leurs mots, de la confiance.
Toutes les conditions sont donc réunies pour que nous puissions aller plus loin. À cet égard se pose une vraie question, que vous avez mentionnée, monsieur le secrétaire d'État : l'information des familles et de l'ensemble du personnel soignant, qu'il convient d'améliorer pour qu'un texte d'une telle portée ne soit pas limité dans son application faute d'être connu.
Merci à Paul Christophe d'avoir pris le relais, et à vous, monsieur le secrétaire d'État, de votre bienveillance.