Le réserviste possède cet élan citoyen qui le conduit à témoigner de son engagement, et il y a donc déjà des réservistes qui se rendent dans les établissements scolaires afin d'y mener des actions visant à développer l'esprit de défense et à sensibiliser les jeunes au lien armée-Nation. S'il s'agit essentiellement des réservistes citoyens, dont c'est l'une des missions principales, il arrive également fréquemment que des réservistes opérationnels participent à ce type d'actions, notamment à l'occasion de la Journée Défense et Citoyenneté – une centaine d'événements locaux de ce type cette année, lors de la JDC qui s'est tenue du 13 octobre au 11 novembre.
Pour ce qui est de la mémoire et du lien avec la Nation, je peux témoigner du fait que de nombreux réservistes portent déjà le Bleuet de France. Le Souvenir français souhaite également que nous sensibilisions les réservistes à la nécessité d'entretenir la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France. En réalité, nous n'avons pas besoin de les sensibiliser à ces causes : le lien avec l'Histoire, notamment avec la Première Guerre mondiale, fait partie, si j'ose dire, de leur ADN.
Vous m'avez interrogé sur le taux de réponse des personnels d'active qui s'engagent dans la réserve opérationnelle. Je ne suis pas en mesure de vous donner les chiffres pour chaque arme, mais puisque les réservistes ab initio représentent aujourd'hui près de 70 % des effectifs, on peut en déduire que les 30 % restants sont constitués d'anciens militaires. Il est important de pouvoir faire appel à ces anciens, d'une part parce que leur expérience est nécessaire pour effectuer certaines tâches très techniques, d'autre part pour maintenir le lien entre l'active et la réserve. Nous encourageons donc les anciens à s'engager dans la réserve, et nous allons même en rechercher qui sont partis depuis un certain temps, notamment des cadres, dont nous avons besoin pour consolider la garde nationale.